Comme des éléphants en hiver…

A Toronto, on ne badine pas avec la loi ou plutôt on la respecte.

Nous n’irions pas dire qu’autre part ce n’est pas le cas… mais pourtant tout nous amène à le penser. En France, alors que la loi impose que “Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.” (Art.214.1 du code rural), on garde encore des éléphants seuls dans des camions de cirque, et ce avec le consentement du ministère de l’écologie qui accorde (encore) des certificats de capacité.

Au zoo de Toronto, plus grand zoo du Canada, où 7 éléphants sont morts depuis 1984, il a été décidé mi-mai de ne plus garder les 3 pachydermes… Cette décision fait suite à un rapport de consultants indépendants qui affirment que ces animaux ont besoin de grands espaces (un investissement de plus de 16 millions de $ était envisagé pour quadrupler la superficie)  et par conséquent que leurs impératifs biologiques ne pouvaient être respectés dans une telle structure.

Rob Laidlaw, le directeur de ZooCheck affirme que «Les dirigeants de la plupart des zoos croient encore qu’ils doivent offrir tous les animaux possibles à leurs visiteurs. Selon moi, c’est une vieille façon de penser les zoos».

Le zoo de Granby, pourtant soumis aux critiques de Zoocheck s’est proposé de recueillir les 3 éléphants de Toronto, et ce bien qu’étant encore plus au Nord, et donc dans une région encore plus froide que celle de Toronto.

D’après le Cyberpresse du Canada, Glenn De Baeremaeker, un conseiller municipal Toronto a appuyé le fait que «les envoyer à Granby serait une trahison pour les éléphants. Je pensais qu’il y avait un consensus sur le fait que nous allions les envoyer dans un lieu où il fait chaud et soleil à l’année».

Le zoo de Granby affirme avoir investi plusieurs millions de dollars afin d’améliorer la condition de vie de Sarah et Toutoune, 2 éléphantes d’Afrique, la superficie de leur enclos étant aujourd’hui supérieure à 7000 m2.  Mais les visiteurs savent-ils seulement que ces éléphantes, qui vivent en harde normalement, ont été capturées en Afrique au début des années 80, tout comme Iringa et Toka, deux des éléphantes du zoo de Toronto ?

Aussi, communiquer sur la conservation et l’amélioration des enclos dans ces conditions relève de la prouesse…

Publié le: 
02/06/2011