De l'incendie d'une collection…

27 janvier 2011, le reptiland de Martel dans le Lot a pris feu. Une serre, la nurserie et le laboratoire (soit 60 m2 des 300 m2 du site) ont été entièrement ravagés par le feu.

Malgré l’intervention du directeur Pancho Gouygou et de ses collègues,  90 animaux ont péri et notamment de nombreux jeunes reptiles détenus dans la nurserie.  Cet incendie pourrait s’être déclaré suite à une défaillance d’un groupe électrogène.

Le directeur a tenu à rassurer la presse en affirmant que “les pythons et la plupart des animaux qui font la rareté de sa collection vont bien“. Une affirmation bien révélatrice du mal fondé de ce genre de site, qui bien loin d’être des arches de Noé, ne sont des “collections”…  Certains cumulent les timbres, les flacons de parfum, et d’autres les reptiles. Le reptiland peut ainsi s’enorgueillir de posséder une des plus grandes collections de France avec 104 espèces…

Alors bien entendu, ce qui fait la différence c’est que le timbre et le flacon de parfum ne souffrent pas et peuvent survivre dans une boîte ou dans une vitrine. Mais une tortue ou un python n’ont-ils pas des besoins spécifiques ?  ne sont-ils que des éléments que l’on cumule pour constituer une collection ? et faut-il s’émouvoir et admirer le courage des responsables de ce Reptiland, ou plutôt s’indigner face au sort de ces animaux nés en boîte, survivant en boîte et mourant en boîte ?

Exposés à la moindre défaillance technique, comme cela a été le cas deux mois plus tôt au zoo de Karlsruhe en Allemagne, ces animaux captifs restent les victimes d’un système dans lequel l’homme s’érige en despote et ce souvent sous le couvert de prétendus programmes de conservation.

Publié le: 
03/02/2011