Le Costa Rica pourrait fermer ses zoos

C’est grâce à un « changement dans la conscience environnementale des Costariciens » et parce que « nous ne voulons plus voir d’animaux en captivité ou enfermés d’une quelconque manière, sauf s’il s’agit de les sauver » que le ministre de l’environnement du Costa Rica a justifié la fermeture des 2 zoos publics du pays.  400 animaux de 60 espèces seraient concernées par cette décision, parmi lesquels des singes, les jaguars, des crocodiles etc …

Les zoos seraient alors transformés en jardins botaniques. Cette décision révolutionnaire et pleine de bon sens s’inscrit dans une politique plus large de protection de l’environnement. Le pays a lancé une vaste politique de reboisement, plus de 52% du territoire est désormais boisé (contre 75% en 1950), 30% du territoire est protégé et le gouvernement affiche une volonté d’avoir un bilan carbone neutre d’ici 2021.

Par ailleurs, ce petit pays de 4,5 millions d’habitants a déjà fait interdire en 2002 l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques. En 2012, le congrès a approuvé l’interdiction de la chasse en tant que loisir.  Tout contrevenant s’expose a un condamnation à 4 mois de prison et 3500 dollars d’amende !

Le Costa Rica est principalement dépendant de l’agriculture et du tourisme, aussi cette préservation représente un atout majeur pour ce pays. Si certes, préserver les biotopes est une manière de préserver l’atout « vert » pour les Costariciens qui vivent du tourisme, le Costa Rica va néanmoins plus loin en condamnant la captivité des animaux sauvages. L’animal n’est alors plus un faire-valoir, un « objet de loisir », il est considéré en tant qu’individu à part entière avec ses besoins, ses spécificités.

Cette décision de fermer les zoos, illustre bien l’inutilité de ces établissements tant en terme de conservation que de pédagogie.
Nos pays occidentaux devraient s’en inspirer …

Publié le: 
06/08/2013